mardi 5 janvier 2021

Souvenirs et Nostalgie | 2 ESSAIS | 2 PRODUCTION ECRITE Avec Corrigé | Bac

Sujet 1 :

Pensez-vous que le souvenir peut toujours nous aider à construire?
ُExprimez votre point de vue en appuyant sur des exemples précis.

Essai 1 :

Introduction :

Personne ne peut guérir ses souvenirs du passé. C'est ainsi que la mémoire est vitale pour l'homme et à cet égard, certaines personnes ont tendance à penser que la mémoire peut toujours nous aider à construire et à avancer. Dans quelle mesure pouvons-nous reconnaître cette réflexion?

Développement :

Certes, À mon avis, la mémoire du passé fait partie de nous, a l'avantage de nous construire et de nous faire avancer, et a donc un effet constructif. De plus, plusieurs arguments sont nécessaires pour étayer cette affirmation. D'une part ,La mémoire est transmise aux écoles que nous avons apprises de nos erreurs, nous essaierons donc d'éviter ces erreurs à l'avenir. Cela nous garde vigilants et tire toujours des leçons morales de nos anecdotes pour nous éviter de tomber dans le piège d’hier. Autrement dit , se remémorer de nos expériences, de nos fautes est un garant d'embellir notre présent tout en nous corrigeant . Quoi se plus significatif à cet égard que l'exemple des amoureux qui , en découvrant , leurs tromperies et la trahison de leurs partenaires , deviennent plus attentifs et recherchent l'amour avec une personne plus sincère. Bref ,notre passé peut être un moyen de se forger pour tout être humain et de se corriger en évoluant ses actes et en apprenant de ses bêtises .D'autre part , notre passé pourrait être une véritable échappatoire de notre ici ,là où on peut réfugier à chaque fois qu'on cherche à s'enfuir de notre réalité triste et désolante. En d'autres termes , nos souvenirs nous sauvent des douleurs dont nous sommes victimes. Se pencher par la mémoire vers notre passé nous assure une consolation pour nos âmes , une compensation et un soulagement de nos peines physiques et morales qui précipitent notre réel navrant et dégoûtant . Citons à ce propos l'exemple de Linda Lê qui , en provoquant le souvenir de son père mort , arrive à lui faire revivre et à oublier par suite sa solitude et sa déception de la vie .Il en résulte , donc , que les souvenirs sont eux qui nous aident à nous déconnecter de notre vécu et de nous plonger dans un monde fictif et perdu qu'on cherche à retrouver .
Enfin , se remémorer de notre passé glorieux et brillant nous encourage ,en éveillant en nous les sentiments de fierté et d'authenticité ce qui nous pousse à imiter nos ancêtres et dessiner notre propre avenir . Observer nos monuments historiques nous invite ,sans doute , à construire notre propre histoire. Donc , nos souvenirs ' étant heureux et glorieux mènent au progrès de tout un peuple et de toute une nation .

Cependant, il me semble bon de dire que les souvenirs présente aussi une source de destruction , de perte et de recule .
Premièrement ,s'attacher à notre passé douloureux et sanglant n'est que ruine de l'âme .En effet ,il 
Rappelez-vous, se souvenir de ces événements de la vie qui blessent notre cœur aggravera certainement notre douleur, aggravera notre douleur psychologique et nous plongera dans une douleur et un chagrin sans fin . A ce propos je cite l'exemple des élèves qui échouent leurs bac une fois ,se trouvent incapables d'oublier et de dépasser leur échec ce qui contribue à un autre échec et une autre déception. C'est pourquoi il est bon de signaler que parfois le souvenir d'une douleur n'est que de la douleur encore si on ne jouit pas d'une forte personnalité , d'un œil critique et d'une grande foi en l'avenir.
Deuxièment ,chez certains cas , s'enfuir du présent pour aller vivre ailleurs présente un peu de risque vue que plusieurs ,étant très sensibles et fragiles ,n'arrivent plus à accepter leur réalité décevante et morose .Par conséquent, ils perdent tout pouvoir de faire dans leur présent et toute relation positive avec le passé .Tel est l'exemple 
Les acteurs et les athlètes qui après une journée ont perdu l'admiration des masses et leur culte des idoles. Ils aiment vivre avec leurs propres souvenirs pour se débarrasser de la réalité mortelle qu'ils n'aiment pas. Par conséquent, la mémoire détruit le goût de la vie et tue tous les espoirs et tous les désirs de la vie, empêchant ainsi les personnes allergiques et les nostalgiques d'accepter le destin et de se réveiller de rêves mortels.

Conclusion :

Comme on peut le voir ci-dessus, les souvenirs sont toujours un moyen de progrès, de reconstruction et d'investissement; c'est juste que parfois ils sont source de douleur, de souffrance et de torture

Sujet 2 : plan + Essai

les souvenirs d’enfance sont-ils toujours heureux ?
Répondrez à la question dans un développement argumentatif avec d’exemples précis.

Plan

INTRODUCTION

• Accroche : où l’on amène le sujet de manière « naturelle »
• Brève analyse du sujet et problématisation
• Annonce du plan

* Les souvenirs sont ce qui nous lie au passé et ce qui nous en reste. La plupart de nos souvenirs nous viennent de l’enfance. *Ils peuvent être heureux ou malheureux selon plusieurs facteurs, dont le plus important est peut-être la famille. La famille, en nous offrant une enfance heureuse, nous donne des souvenirs heureux. Mais, qu’est-ce qu’une enfance heureuse ? Et qu’est-ce qu’un souvenir heureux ? D’où vient, aussi, que nous pensons à certains moments de notre enfance avec nostalgie et à d’autre avec amertume ?

DEVELOPPEMENT EN DEUX PARTIE

PARTIE I :

IDEE GENERALE DE LA PARTIE : L’enfance est une période où, grâce à la famille, se « fabriquent » des souvenirs heureux.

Paragraphe 1 :
Idée du paragraphe : L’enfance est une période heureuse où la personne est protégée et choyée par sa famille.

Paragraphe 2 :
Idée du paragraphe : Les souvenirs d’enfance sont des souvenirs d’innocence et d’irresponsabilité sympathique.

*INTRODUCTION DE LA PARTIE I
*DEVELOPPEMENT DU PREMIER PARAGRAPHE
*DEVELOPPEMENT DU DEUXIEME PARAGRAPHE

L'enfance peut être le moment le plus important de notre vie. La clé de notre âge adulte. Cette période est passée si vite, nous n'en avons que des souvenirs. Ceux-ci sont généralement nostalgiques, car lorsque nous sommes protégés et choyés, ils nous ramènent à des moments heureux. Ce sont des souvenirs irresponsables d'innocence et de sympathie.
L'enfance est une période heureuse où l'individu est et existe dans la famille. La famille, principalement le père et la mère, ainsi que les grands-parents, les tantes et les oncles, offre un monde protecteur à l'enfant, le protège et lui apporte un moment heureux. Les baisers, les cadeaux, les mots doux et même les fessées peuvent sembler inoffensifs pour les enfants, mais peuvent devenir l'histoire des adultes. Je peux manquer et me souvenir avec bonheur de mon père, simple maçon, qui m’a offert fièrement une paire d’espadrilles pour 50 dirhams, ce que je n’aime pas. Je peux repenser à ces jours-là, malgré moi, ma mère frottait encore mon corps avec une sorte de violence, comme si elle voulait me rendre blanche. Vous pourriez tomber malade dans votre enfance. Mais, si on est entouré par une famille qui se sacrifie, qui est tendre et rassurante, les moments durs deviennent, un peu plus tard, des moments heureux. Les souvenirs des moments familiaux deviennent heureux à l’âge adulte, car c’est à ce moment-là qu’on mesure le bonheur et la chance d’avoir eu une famille.
Les souvenirs d'enfance sont en effet des souvenirs irresponsables innocents et sympathiques. Pensez-y, ce n'était pas toujours aussi honorable quand j'étais jeune. Nous sommes souvent ingrats. Mais nous sommes pardonnés pour tout, nous obtenons tout, nous trouvons que tout ou presque tout notre non-sens est sympathique. C'est que nous sommes irresponsables et que nous ne sommes pas mauvais. Par conséquent, lorsque nous avons abattu tous les poussins de notre grand-mère, nous avons volé le temps de l’argent de notre oncle, le jour où nous pétons au milieu du repas de la famille, l’argent que la mère a pris dans la poche du père la nuit a été volé ... Bons souvenirs, bonheur. Même la punition ultérieure est encore un bon souvenir aujourd'hui. Quand nous étions jeunes, nous étions considérés comme de petits démons. Les choses vraiment mauvaises ne viendront pas de nous. C'est pourquoi nous nous souvenons de ces événements nostalgiques. En tant qu'adultes, nous espérons avoir cette indulgence particulière. Par conséquent, des souvenirs heureux semblent se produire dans la famille. Que la vie soit vraiment heureuse ou malheureuse, le bonheur ou le malheur de la mémoire dépend d'abord de la qualité de la vie de famille.

PARTIE II :

IDEE GENERALE DE LA PARTIE : Etre sans famille ou avoir un « mauvaise » famille fabrique des souvenirs malheureux.

Paragraphe 1 :
Idée du paragraphe : Quand l’enfant et sans famille, souvent il ne lui reste que des souvenirs douloureux de son enfance.

Paragraphe 2 :
Idée du paragraphe : Quand enfant est né dans une « mauvaise » famille, il est marqué à jamais

*INTRODUCTION DE LA PARTIE II
*DEVELOPPEMENT DU PREMIER PARAGRAPHE
*DEVELOPPEMENT DU DEUXIEME PARAGRAPHE

La période de l’enfance ne passe pas trop vite pour tous les enfants. Tous les enfants n’ont pas droit à l’enfance. Certains ont le malheur d’être nés sans famille. Abandonnés, orphelins ou nés dans une mauvaise famille, ces enfants ne gardent de l’enfance que des souvenirs tristes et douloureux et des marques indélébiles dans leur corps, leur cœur et leur tête.
L’enfant sans famille ne garde de son enfance, le plus souvent, que des souvenirs douloureux. L’orphelin, même lorsqu’il a la chance de ne pas se retrouver dans la rue ou dans des établissements d’assistance publique, ne se sent ni aimé ni désiré. Il est à peine supporté et tout ce qu’on fait pour lui est vécu comme une aumône. Il est, pour ainsi dire, tout le temps humilié. Souvent, l’enfant qui n’a pas de famille est appelé à affronter le monde des dures réalités très tôt. Il doit gagner lui-même son pain. Il n’a droit ni à l’école, ni à la santé. Il regarde les autres enfants avec envie et, parfois, avec rancune et haine. Si cet enfant devient un adulte avec juste de mauvais souvenirs, c’est une chance pour la société, car, des fois, il devient marginal et sa rancune devient soif de vengeance. Les souvenirs qui restent d’une enfance sans famille ne sont pas des souvenirs qu’on se remémore ou qu’on raconte. On les tait, on les noie dans l’alcool ou on les étouffe par la fumée cannabique. Il y en a de terribles, en effet. L’enfant ne peut pas se souvenir avec bonheur de la fois ou il a été violé, de toutes les fois où son mâalem l’a caressé avec une certaine insistance, du jour où il a été battu à mort et brûlé par sa lalla. Ce que désire cet enfant, c’est de pouvoir effacer sa mémoire.
Il ne faut pas déduire de cela qu’avoir une famille est synonyme de bonheur. Parfois, c’est de la famille que viennent les malheurs et les souvenirs malheureux. Quand l’enfant tombe dans une famille indigne, il est aussi malheureux, voire plus malheureux qu’un enfant sans famille. Imaginons un enfant dont le père, ivrogne et joueur, ne pratique que la langue des gros mots et des baffes, ou dont la mère est une prostituée alcoolique et droguée. Quels souvenirs peuvent rester à cet enfant de son enfance ? Les jours où les cris de son père et de sa mère le réveillent en sursaut, tremblant ? L’autre fois où la police vient chercher son père à minuit, pour une affaire de coups et blessures? La fois où sa mère rentre avec un « monsieur », complètement grise ? Le jour où son père lui soutire les 5 dirhams que son grand-père lui avait donnés pour la fête du mouton ? L’enfant peut porter sur son corps même les marques de cette vie violente et impitoyable. Des parents pareils peuvent se montrer extrêmement violent envers l’enfant. L’enfant dont la famille n’en est pas une n’a pas d’enfance. Ses souvenirs d’enfance sont des blessures béantes à jamais.

CONCLUSION

• Bilan
• Elargissement de la perspective

* Les souvenirs d’enfance ne sont pas toujours heureux. Il y a seulement des enfants dont les souvenirs heureux sont si nombreux que les moments de malheur deviennent insignifiants et d’autres dont les moments de bonheur sont si rares qu’ils ne peuvent penser à leur enfance qu’avec amertume et angoisse. C’est la facteur familial qui est souvent décisif dans les deux cas. Bonne, aimante et tendre, une famille, pauvre ou riche, cultivée ou ignorante, peut vous donner une enfance heureuse et des souvenirs de bonheur. Absente, violente ou méchante, une famille vous vole votre enfance. * Cependant, tout n’est jamais perdu pour l’homme, car de grands malheurs d’enfance peuvent donner naissance à de grands chefs d’œuvres littéraires et artistiques.

Essai

Les souvenirs sont ce qui nous lie au passé et ce qui nous en reste. La plupart de nos souvenirs nous viennent de l’enfance. Ils peuvent être heureux ou malheureux selon plusieurs facteurs, dont le plus important est peut-être la famille. La famille, en nous offrant une enfance heureuse, nous donne des souvenirs heureux. Mais, qu’est-ce qu’une enfance heureuse ? Et qu’est-ce qu’un souvenir heureux ? D’où vient, aussi, que nous pensons à certains moments de notre enfance avec nostalgie et à d’autres avec amertume ?La question peut être traitée, d’abord, en cherchant ce qui fait le caractère heureux d’un souvenir d’enfance, puis, ce qui fait qu’un souvenir d’enfance peut être malheureux.

L’enfance est, peut-être, la période la plus importante de notre vie. Elle est décisive dans la formation de l’adulte que nous serons. Cette période passe trop vite et il ne nous en reste que des souvenirs. Ces derniers sont souvent nostalgiques car ils nous ramènent à des moments heureux où on est protégé et choyé. Ce sont des souvenirs d’innocence et d’irresponsabilité sympathique.
L’enfance est une période heureuse où l’individu existe par et dans la famille. La famille, le père et la mère principalement, mais aussi les grands parents, les tantes et les oncles, offrent à l’enfant un univers protecteur qui le met en sécurité et lui procure des moments de bonheur. Les baisers, les cadeaux, les mots doux et mêmes les fessées sont des événements qui peuvent paraître anodins à l’enfant, mais peuvent devenirs historiques pour l’adulte. Je peux me rappeler avec beaucoup de nostalgie et de bonheur le jour où papa, simple maçon, m’a offert, fièrement, une paire d’espadrilles qui lui ont coûtées 50Dh et qui ne m’ont pas plu. Je peux me remémorer avec tendresse les jours où, malgré moi, maman me décrassait le corps avec une certaine violence, comme si elle voulait me rendre blanc. On peut avoir une enfance marquée par la maladie. Mais, si on est entouré par une famille qui se sacrifie, qui est tendre et rassurante, les moments durs deviennent, un peu plus tard, des moments heureux. Les souvenirs des moments familiaux deviennent heureux à l’âge adulte, car c’est à ce moment-là qu’on mesure le bonheur et la chance d’avoir eu une famille.
Les souvenirs d’enfance sont, en effet, des souvenirs d’innocence et d’irresponsabilité sympathique. Quand on y pense, on n'est pas toujours très glorieux pendant l’enfance. On est même souvent ingrat. Mais on nous pardonne tout, on nous passe tout et on trouve sympathiques toutes, ou presque toutes nos bêtises. C’est que nous ne sommes pas responsables et que nous sommes incapables de méchanceté. On peut donc raconter avec des rires et des sourires le jour où on a massacré tous les poussins de grand-mère, la fois où on a cassé la moto de son oncle, le jour où a volé l’argent que la maman avait pris dans la poche du père… Que de belles réminiscences, que du bonheur. Même les punitions qui ont suivi sont aujourd’hui des souvenirs heureux. Enfants, nous sommes considérés comme des petits diables. Rien de vraiment mauvais ne peut venir de nous. C’est pourquoi nous nous souvenons de ces événements avec nostalgie. Nous aimerions bien avoir, adultes, droit à un peu de cette extraordinaire indulgence.
Ainsi, il apparaît que c’est dans la famille que se font les souvenirs heureux. Que la vie soit vraiment heureuse ou malheureuse, le bonheur ou le malheur du souvenir dépend d’abord de la qualité de la présence familiale.
La période de l’enfance ne passe pas trop vite pour tous les enfants. Tous les enfants n’ont pas droit à l’enfance. Certains ont le malheur d’être nés sans famille. Abandonnés, orphelins ou nés dans une mauvaise famille, ces enfants ne gardent de l’enfance que des souvenirs tristes et douloureux et des marques indélébiles dans leur corps, leur cœur et leur tête.
L’enfant sans famille ne garde de son enfance, le plus souvent, que des souvenirs douloureux. L’orphelin, même lorsqu’il a la chance de ne pas se retrouver dans la rue ou dans des établissement d’assistance publique, ne se sent ni aimé ni désiré. Il est à peine supporté et tout ce qu’on fait pour lui est donné comme une aumône. Il est, pour ainsi dire, tout le temps humilié. Souvent, l’enfant qui n’a pas de famille est appelé à affronter le monde des dures réalités très tôt. Il doit gagner lui-même son pain. Il n’a droit ni à l’école, ni à la santé. Il regarde les autres enfants avec envie et, parfois, avec rancune et haine. Si cet enfant devient un adulte avec juste de mauvais souvenirs, c’est une chance pour la société, car, des fois, il devient marginal et sa rancune devient soif de vengeance. Les souvenirs qui restent d’une enfance sans famille ne sont pas des souvenirs qu’on se remémore ou qu’on raconte. On les tait, on les noie dans l’alcool ou on les étouffe par la fumée cannabique. Il y en a de terribles, en effet. L’enfant ne peut pas se souvenir avec bonheur de la fois ou il a été violé, de toutes les fois où son maitre l’a caressé avec une certaine insistance, du jour où il a été battu à mort et brûlé par sa lalla. Ce que désire cet enfant, c’est de pouvoir effacer sa mémoire.
Il ne faut pas déduire de cela qu’avoir une famille est synonyme de bonheur. Parfois, c’est de la famille que viennent les malheurs et les souvenirs malheureux. Quand l’enfant tombe dans une famille indigne, il est aussi malheureux, voire plus malheureux qu’un enfant sans famille. Imaginons un enfant dont le père, ivrogne et joueur, ne pratique que la langue des gros mots et des baffes, ou dont la mère est une prostituée alcoolique et droguée. Quels souvenirs peuvent rester à cet enfant de son enfance ? Les jours où les cris de son père et de sa mère le réveillent en sursaut, tremblant ? L’autre fois où la police est venue chercher son père à minuit, pour une affaire de coups et blessures? La fois où sa mère est rentrée avec un « monsieur », complètement grise ? Le jour où son père lui a soutiré les 5 dirhams que son grand-père lui avait donnés pour la fête du mouton ? L’enfant peut porter sur son corps même les marques de cette vie violente et impitoyable. Des parents pareils peuvent se montrer extrêmement violent envers l’enfant. L’enfant dont la famille n’en est pas une n’a pas d’enfance. Ses souvenirs d’enfance sont des blessures béantes à jamais.

Les souvenirs d’enfance ne sont pas toujours heureux. Il y a seulement des enfants dont les souvenirs heureux sont si nombreux que les moments de malheur deviennent insignifiants et d’autres dont les moments de bonheur sont si rares qu’ils ne peuvent penser à leur enfance qu’avec amertume et angoisse. C’est le facteur familial qui est souvent décisif dans les deux cas. Bonne, aimante, tendre, une famille, pauvre ou riche, cultivée ou ignorante, peut vous donner une enfance heureuse et des souvenirs de bonheur. Absente, violente, méchante, une famille vous vole votre enfance. Cependant, tout n’est jamais perdu pour l’homme, car de grands malheurs d’enfance peuvent donner naissance à de grands chefs d’œuvres littéraires et artistiques.


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